Pour moi, et pour le
commun des mortels d’ailleurs, « un pont est une construction qui permet
de franchir une dépression ou un
obstacle »… bref, un élément qui relie un lieu à un autre, voire des hommes
à d’autres hommes, et c’est là que réside une part de la noblesse de sa
fonction.
Mais quand on a un mois de mai qui n’est quasiment fait que
de ponts, il devient rapidement évident que ceux-ci ne nous permettront pas de
franchir les dépressions, quelles qu’elles soient – et ces dépressions, elles existent
bel et bien. Et que ces fameux ponts
créent de nouveaux obstacles au lieu de nous en affranchir…
Car force est de constater que, en fait, ces ponts créent des
trous, des trous dans le temps de travail et dans les projets en cours (je ne
vous raconte pas comment un retroplanning devient vite un casse-tête), des
trous dans les équipes – qui est là, qui ne l’est pas - et dans la trésorerie
des entreprises en conséquence.
Et nous nous retrouvons devant ce constat paradoxal : ces
ponts ne sont, en fait, pas autre chose que des trous. La langue française est
pleine de ces surprises, qui sont tout sauf divines, et que nous devrions
changer désormais, puisque, comme chacun
sait, le changement…
Le mot pont est aujourd’hui dépassé, il faut changer ce mot.
Je propose le mot « trou »
Alors, au fait, est ce que vous comptez faire le trou du 15
août ?