mardi 29 mai 2012

Jolis ponts de mai... !


Pour moi, et pour le commun des mortels d’ailleurs, « un pont est une construction qui permet de franchir une dépression ou  un obstacle »… bref, un élément qui relie un lieu à un autre, voire des hommes à d’autres hommes, et c’est là que réside une part de la noblesse de sa fonction.
Mais quand on a un mois de mai qui n’est quasiment fait que de ponts, il devient rapidement évident que ceux-ci ne nous permettront pas de franchir les dépressions, quelles qu’elles soient – et ces dépressions, elles existent bel et bien. Et que ces fameux ponts créent de nouveaux obstacles au lieu de nous en affranchir…
Car force est de constater que, en fait, ces ponts créent des trous, des trous dans le temps de travail et dans les projets en cours (je ne vous raconte pas comment un retroplanning devient vite un casse-tête), des trous dans les équipes – qui est là, qui ne l’est pas - et dans la trésorerie des entreprises en conséquence.
Et nous nous retrouvons devant ce constat paradoxal : ces ponts ne sont, en fait, pas autre chose que des trous. La langue française est pleine de ces surprises, qui sont tout sauf divines, et que nous devrions changer désormais, puisque, comme chacun sait, le changement…
Le mot pont est aujourd’hui dépassé, il faut changer ce mot. Je propose le mot « trou »
Alors, au fait, est ce que vous comptez faire le trou du 15 août ?

lundi 14 mai 2012

Les mots me manquent… le mot « courage », tout particulièrement !


Le grand absent de ces semaines de débats, c’est le mot « courage ».
Le courage de dire la réalité de notre situation, simplement, en nous regardant dans les yeux.
Le courage de dire que des erreurs ont été commises, qu’il y a eu des oublis et des oubliés. Avoir ce courage  permettrait de pouvoir dire que la crise a été et reste réelle, qu’elle est devant nous, sans pouvoir être accusé d’agiter de vieilles peurs. Ce qui permettrait de dire que la France ne s’en sort pas si mal que ça, ou que tout pourrait être pire. Et là, nous aurions envie d’y croire.
Il en faut du courage pour accepter de ne pas être aimé de ses concitoyens quand ils deviennent des électeurs.

Le courage de dire non, je ne veux ni ne peux, honnêtement, faire des promesses que je ne tiendrai pas. Le courage de dire que l’avenir est sombre, et  qu’il y aura des efforts à faire. Comment  oser parler d’efforts ? A croire que ce mot est honteux…  parce que tout doit être facile et immédiat. Le sens de l’effort est -il une notion révolue, ringarde, voire extrémiste…  ?
Il en faut du courage pour croire que les électeurs peuvent entendre un projet, et non des promesses.
Alors, ne me dites plus jamais « bon courage » quand je pars travailler le matin. C’est ailleurs qu’il est  nécessaire, le  courage.