lundi 14 mai 2012

Les mots me manquent… le mot « courage », tout particulièrement !


Le grand absent de ces semaines de débats, c’est le mot « courage ».
Le courage de dire la réalité de notre situation, simplement, en nous regardant dans les yeux.
Le courage de dire que des erreurs ont été commises, qu’il y a eu des oublis et des oubliés. Avoir ce courage  permettrait de pouvoir dire que la crise a été et reste réelle, qu’elle est devant nous, sans pouvoir être accusé d’agiter de vieilles peurs. Ce qui permettrait de dire que la France ne s’en sort pas si mal que ça, ou que tout pourrait être pire. Et là, nous aurions envie d’y croire.
Il en faut du courage pour accepter de ne pas être aimé de ses concitoyens quand ils deviennent des électeurs.

Le courage de dire non, je ne veux ni ne peux, honnêtement, faire des promesses que je ne tiendrai pas. Le courage de dire que l’avenir est sombre, et  qu’il y aura des efforts à faire. Comment  oser parler d’efforts ? A croire que ce mot est honteux…  parce que tout doit être facile et immédiat. Le sens de l’effort est -il une notion révolue, ringarde, voire extrémiste…  ?
Il en faut du courage pour croire que les électeurs peuvent entendre un projet, et non des promesses.
Alors, ne me dites plus jamais « bon courage » quand je pars travailler le matin. C’est ailleurs qu’il est  nécessaire, le  courage.

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